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Monte
Conner, découvreur de talent outre-atlantique pour l'écurie
Roadrunner semble avoir eu le nez fin encore une fois. Après
les Machine Head, Coal Chamber, Fear Factory, Sepultura, Slipknot...et
j'en passe, le sieur Conner met la main sur un tout jeune groupe de
Cleveland du nom de Chimaira, qui n'avait jusqu'à présent
qu'un modeste Ep en poche (" This Present Darkness ").
C'est donc logiquement qu'en 2001 nous voyons fleurir dans nos bacs
préférés ce tout premier album de la chimère
de l'Ohio. Et là, que dire si ce n'est que Roadrunner a encore
fait une " bonne pioche " ! Ce groupe se révèle
être un groupe très prometteur. Dès les premières
notes Chimaira nous envoie dans un monde dans lequel règne violence,
brutalité et atmosphère glauques, créés
la plupart du temps grâce à d'excellents samples. La musique
de Chimaira se veut redoutable et le groupe cherche l'efficacité
en enchaînant des petits bijoux comme " Let Go ", "
Dead Inside ", " Severed ". Les riffs de grattes ne sont
pas d'une originalité folle mais comme je l'ai dit précédemment,
cela se veut efficace. Le groupe nous offre quand même quelques
accalmies décibélique, dont une dès le 6ème
titre (" Abeo ") avant de repartir de plus belle avec le magnifique
" Sp Lit ", qui précède le non moins brutal
" Painting The White To grey " et sa lourdeur extrême.
Mark Hunter, chanteur de son état est un hurleur performant à
la voix vraiment singulière qui lorsqu'il chante en voix claire
peut par instant rappeler un certain Chino Moreno. C'est donc logiquement
ou du moins cela ne nous surprend pas de voir sur " Rizzo "
le 10ème titre, Stephen Carpenter pointer le bout de son nez
pour un ptit featuring des plus sympathiques. L'album se termine sur
un titre " Jade " plus ou moins instrumental qui se veut être
l'une des plus belles réussites de ce disque avec un mélange
d'ambiances et de sonorités diverses et variées.
Au final ce disque laisse entrevoir un avenir plutôt radieux pour
Chimaira, groupe au potentiel énorme mais qui ne la pas encore
totalement exploité. Un peu moins de dispersion pour aller à
l'essentiel serait idéal.
Un album à ranger entre un " Demanufacture " de Fear
Factory et un " Disembody :The New Flesh " de Skinlab, et
pas trop loin d'un Machine Head ni trop loin d'un Pantera.
Kronik
Manu
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