B-Peux
tu me parler de ce Roadrage Tour, vous avez été en France,
en Espagne,
en Allemagne et au Portugal?
M-Cette tournée a été incroyable. C'est le dernier
concert aujourd'hui et tout le monde est super excité de rentrer
à la maison et de revoir sa famille. Pour Chimaira, ça a
été une grande expérience, nous avons une fois de
plus beaucoup appris, et bien sûr une grande opportunité
de tourner en Europe, ce que nous désirions depuis toujours !
B-Comment
ça se passe avec Ill Nino et Spineshank ?
M-Super bien. Les mecs de Spineshank sont de très bons amis,
on tournait avec eux avant même d'avoir un deal avec Roadrunner.
On a tourné 6 mois aux USA avec Ill Nino. On se connaît
tous super bien, c'est comme une grande famille qui voyage, une bande
de potes, de frères.
B-Tu
préfères jouer dans ce type de festival, avec des groupes
du même label, ou bien en tournée plus classique, c'est
à dire en tête d'affiche ou en première partie ?
M-On préfère tout simplement jouer, on s'en fout de quel
type de concert ou tournée ça peut être ! De la
plus petite salle au stade et devant n'importe qui, je jouerais !
B-A
propos de votre nouvel album "The Impossibility of Reason",
la pochette représente votre logo ensanglanté. Pourquoi
avoir choisi cela ?
M-Lorsque l'on a composé cet album, il se passait dans le monde
et autour de nous beaucoup de chose violente. On a juste capturé
l'instant présent et retranscrit au travers de tous les éléments
mis à notre disposition : la musique et l'artwork. Nous voulions
quelque chose qui accroche l'il et qui fait se poser quelques
questions, et ça marche apparemment !
B-Il
y tout de même un contraste entre la noirceur de votre musique
et le blanc dominant de la pochette. Je suppose que c'est volontaire
?
M-Exactement. Toutes les pochettes d'albums de métal sont sombres,
on voulait sortir de ce cliché. On voulait se démarquer
en faisant une pochette très blanche, qui fait penser à
quelque chose de doux et sécuritaire, avec le contraste du logo.
B-Les
paroles du votre album précédent tournaient plus autour
de ton amertume. Celles de " The Impossibility of Reason "
parlent plus de vengeance et rejet. Quelles ont été tes
influences pour cet album ?
M-Tous les événements qui nous sont arrivés sur
la route, des choses plus personnelles, le fait de ne pas savoir si
nous pouvions faire un autre album ce qui nous a rendu un peu fou !
On a pris toutes ces choses négatives et on les a tournées
de manière plus positive en les exprimant musicalement.
B-Cet
album est produit par Ben Schigel. Qu'a t-il apporté de nouveau
à votre son ?
M-Je ne pense pas qu'il a apporté quelque chose de nouveau. Nous
avions déjà fait des démos avec lui, il avait enregistré
quelques chansons. Il connaît très bien le groupe et nous
le connaissons depuis toujours. C'était donc le mec le plus honnête
qui pouvait produire cet album. Il nous a pas mal aidé dans la
structuration des morceaux, quand il nous disait qu'une mise en place
était nulle, on l'écoutait et on rebossait dessus. Tout
ça pour se rendre compte qu'il avait raison et que le morceau
en était bien mieux !
B-Quel
est selon toi ce qui a le plus changer par rapport à votre précédent
album ?
M-Le fait que l'on a beaucoup de temps pour l'écrire. Pour le
précédent album, nous avons signé et tout de suite
après foncé au studio pour enregistrer, sans prendre le
temps de faire mûrir les morceaux, les reprendre et les peaufiner.
On savait qu'on pouvait faire mieux au niveau de la production et au
niveau du travail des chansons. On a donc bossé dur sur cet album
avec le temps qu'il fallait.
B-Tu
es satisfait à 100% de cet album ou voudrais-tu modifier quelque
chose ?
A 200% satisfait !!! (Rires)
M-"The impossibility Of Reason" est plus violent que le précédent.
Penses-tu qu'avoir tourné avec Slayer a en quelque sorte influencer
voter musique ?
Je ne pense pas. Tourner avec Slayer nous a appris à être
plus pro, plus carré lors des shows. Ils nous ont toujours influencé
sous un certain aspect musical, mais nous sommes tout de même
très différent. Chaque groupe avec qui nous avons tourné
nous a influencé à sa manière, c'est toujours enrichissant
de voir comment les autres font !
B-Avec
seulement deux albums, vous êtes devenu un groupe far de la scène
métal. Considères-tu Chimaira comme une alternative face
à la multiplication des groupes de néo ?
M-Euh, je ne pense pas. Chacun fait la musique qu'il désire,
je n'ai pas à en penser quoi que ce soit ! Si certains aiment
ce style, je ne peux pas les en empêcher !
B-Quelles
sont vos relations avec les groupes plus anciens de métal comme
Sepultura, Slayer, Pantera, Machine Head ? Et sais-tu ce qu'ils pensent
de Chimaira ?
M-Nous avons tourné avec tous les groupes que tu as mentionnés
à l'exception de Pantera. Nous sommes fans de leur groupe et
je pense qu'ils aiment aussi beaucoup notre musique. Au fil des dates
et des tournées, ces groupes sont devenus des potes. Quand on
en a l'occasion, on se retrouve autour d'un verre ou d'une bonne bouffe.
C'est toujours très flattant d'être apprécier parce
ceux que tu admires musicalement.
B-En
parlant de Machine Head, as-tu écouté leur dernier album
?
M-Oui, je l'aime beaucoup. Crois moi que c'est bizarre d'avoir Ahrue
(Luster, ex Machine Head, maintenant dans Ill Nino) à nos côtés
et d'écouter un nouvel album de Machine Head !
B-Connais-tu
des groupes européens ?
M-Ouais, on est super potes avec les In Flames et Soilwork. Nous les
connaissons parce qu'on a tourné avec eux. On a rencontré
les Cradle Of Filth durant un Ozzfest. Je ne connais pas par contre
de groupe de métal français, désolé !
B-As-tu
un message pour les jeunes ?
M-Ne laissé personne contrôlé votre vie, construisez-vous
par vous-même. Faites ce qui bon vous semble, ce que vous dicte
votre cur.
Interview et
Traduction Ben
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