Chimaira Interview
Cette interview a été réalisé à Londres lors du Road Rage 2003.
Ben a renconter Mark Hunter le chauteur.
B-Peux tu me parler de ce Roadrage Tour, vous avez été en France, en Espagne,
en Allemagne et au Portugal?

M-Cette tournée a été incroyable. C'est le dernier concert aujourd'hui et tout le monde est super excité de rentrer à la maison et de revoir sa famille. Pour Chimaira, ça a été une grande expérience, nous avons une fois de plus beaucoup appris, et bien sûr une grande opportunité de tourner en Europe, ce que nous désirions depuis toujours !

B-Comment ça se passe avec Ill Nino et Spineshank ?
M-Super bien. Les mecs de Spineshank sont de très bons amis, on tournait avec eux avant même d'avoir un deal avec Roadrunner. On a tourné 6 mois aux USA avec Ill Nino. On se connaît tous super bien, c'est comme une grande famille qui voyage, une bande de potes, de frères.

B-Tu préfères jouer dans ce type de festival, avec des groupes du même label, ou bien en tournée plus classique, c'est à dire en tête d'affiche ou en première partie ?
M-On préfère tout simplement jouer, on s'en fout de quel type de concert ou tournée ça peut être ! De la plus petite salle au stade et devant n'importe qui, je jouerais !

B-A propos de votre nouvel album "The Impossibility of Reason", la pochette représente votre logo ensanglanté. Pourquoi avoir choisi cela ?
M-Lorsque l'on a composé cet album, il se passait dans le monde et autour de nous beaucoup de chose violente. On a juste capturé l'instant présent et retranscrit au travers de tous les éléments mis à notre disposition : la musique et l'artwork. Nous voulions quelque chose qui accroche l'œil et qui fait se poser quelques questions, et ça marche apparemment !

B-Il y tout de même un contraste entre la noirceur de votre musique et le blanc dominant de la pochette. Je suppose que c'est volontaire ?
M-Exactement. Toutes les pochettes d'albums de métal sont sombres, on voulait sortir de ce cliché. On voulait se démarquer en faisant une pochette très blanche, qui fait penser à quelque chose de doux et sécuritaire, avec le contraste du logo.

B-Les paroles du votre album précédent tournaient plus autour de ton amertume. Celles de " The Impossibility of Reason " parlent plus de vengeance et rejet. Quelles ont été tes influences pour cet album ?
M-Tous les événements qui nous sont arrivés sur la route, des choses plus personnelles, le fait de ne pas savoir si nous pouvions faire un autre album ce qui nous a rendu un peu fou ! On a pris toutes ces choses négatives et on les a tournées de manière plus positive en les exprimant musicalement.

B-Cet album est produit par Ben Schigel. Qu'a t-il apporté de nouveau à votre son ?
M-Je ne pense pas qu'il a apporté quelque chose de nouveau. Nous avions déjà fait des démos avec lui, il avait enregistré quelques chansons. Il connaît très bien le groupe et nous le connaissons depuis toujours. C'était donc le mec le plus honnête qui pouvait produire cet album. Il nous a pas mal aidé dans la structuration des morceaux, quand il nous disait qu'une mise en place était nulle, on l'écoutait et on rebossait dessus. Tout ça pour se rendre compte qu'il avait raison et que le morceau en était bien mieux !

B-Quel est selon toi ce qui a le plus changer par rapport à votre précédent album ?
M-Le fait que l'on a beaucoup de temps pour l'écrire. Pour le précédent album, nous avons signé et tout de suite après foncé au studio pour enregistrer, sans prendre le temps de faire mûrir les morceaux, les reprendre et les peaufiner. On savait qu'on pouvait faire mieux au niveau de la production et au niveau du travail des chansons. On a donc bossé dur sur cet album avec le temps qu'il fallait.

B-Tu es satisfait à 100% de cet album ou voudrais-tu modifier quelque chose ?
A 200% satisfait !!! (Rires)

M-"The impossibility Of Reason" est plus violent que le précédent. Penses-tu qu'avoir tourné avec Slayer a en quelque sorte influencer voter musique ?
Je ne pense pas. Tourner avec Slayer nous a appris à être plus pro, plus carré lors des shows. Ils nous ont toujours influencé sous un certain aspect musical, mais nous sommes tout de même très différent. Chaque groupe avec qui nous avons tourné nous a influencé à sa manière, c'est toujours enrichissant de voir comment les autres font !

B-Avec seulement deux albums, vous êtes devenu un groupe far de la scène métal. Considères-tu Chimaira comme une alternative face à la multiplication des groupes de néo ?
M-Euh, je ne pense pas. Chacun fait la musique qu'il désire, je n'ai pas à en penser quoi que ce soit ! Si certains aiment ce style, je ne peux pas les en empêcher !

B-Quelles sont vos relations avec les groupes plus anciens de métal comme Sepultura, Slayer, Pantera, Machine Head ? Et sais-tu ce qu'ils pensent de Chimaira ?
M-Nous avons tourné avec tous les groupes que tu as mentionnés à l'exception de Pantera. Nous sommes fans de leur groupe et je pense qu'ils aiment aussi beaucoup notre musique. Au fil des dates et des tournées, ces groupes sont devenus des potes. Quand on en a l'occasion, on se retrouve autour d'un verre ou d'une bonne bouffe. C'est toujours très flattant d'être apprécier parce ceux que tu admires musicalement.

B-En parlant de Machine Head, as-tu écouté leur dernier album ?
M-Oui, je l'aime beaucoup. Crois moi que c'est bizarre d'avoir Ahrue (Luster, ex Machine Head, maintenant dans Ill Nino) à nos côtés et d'écouter un nouvel album de Machine Head !

B-Connais-tu des groupes européens ?
M-Ouais, on est super potes avec les In Flames et Soilwork. Nous les connaissons parce qu'on a tourné avec eux. On a rencontré les Cradle Of Filth durant un Ozzfest. Je ne connais pas par contre de groupe de métal français, désolé !

B-As-tu un message pour les jeunes ?
M-Ne laissé personne contrôlé votre vie, construisez-vous par vous-même. Faites ce qui bon vous semble, ce que vous dicte votre cœur.


Interview et Traduction Ben






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