Blacklisted Interview
Cette interview a été réalisée à Friedrichshafen en Allemagne le 14 Janvier 2006.
Laureline et Manu ont renconté Shawn (Batterie) et Tim (Guitare).


C'est peut-être aujourd'hui la toute première interview que Blacklisted donne à un média français, le groupe n'est pas encore très connu... Peux-tu donc nous retracer les faits marquant de l'histoire du groupe ?

Shawn : Je dirai que lorsque le groupe a commencé, on a eu des moments difficiles avec pas mal de changements de line-up. Mais lorsque je suis rentré dans le groupe nous avons solidifié 3 membres du line-up : Tim, Georges et moi. Lorsque je suis arrivé nous n'avons pas cessé de tourner. Maintenant nous avons un bassiste très solide, on a eu tellement de bassiste... c'était l'un de nos obstacles principaux. Mais maintenant nous tournons sans arrêt et lorsque " We're Unstoppable " est sorti sur Deathwish, ça a été la première étape. Puis " ...The Beat Goes On " est sorti et c'est l'étape la plus importante, on essaye de tourner autant qu'on le peut. Tourner pour promouvoir un premier album est le plus important. Une fois sorti ça vous donne de l'énergie, on essaye de le faire autant que possible. Là on tourne avec Terror, puis nous rentrons à la maison toujours pour tourner. Répéter le schéma, écrire de nouvelles choses et partir en tournée. Pour " ...The Beat Goes On " on va essayer de le faire plus, revenir en Europe et peut-être au Japon, en Australie... C'est la chose sur laquelle le groupe se focalise le plus, ça nous a pris du temps pour en arriver là. On essaye de garder les roues en marche.

C'est votre première tournée européenne?
Shawn :
Ouais la première fois en Europe...

Après quelques jours, quel est ton sentiment sur le fait d'être ici ?
Shawn : C'est vraiment dingue, je ne suis jamais venu ici, aucun de nous n'est d'ailleurs jamais venu. En tant que groupe nous sommes simplement allés au Canada et aux States. Le premier concert ici était devant 600 personnes en Allemagne, c'était incroyable. Les concerts sont différents que ceux des States, je ne comprends pas ce qu'il se passe. Mais c'est cool, nous aimons ça et nous voulons le faire encore. C'est une très bonne première fois pour nous, nous sommes dans le bus avec Terror et Donnybrook. Tourner avec Terror est un rêve, cela va aider notre groupe, tout le monde connaît Terror, et je pense qu'ils vont nous aider à exposer notre groupe, c'est cool. Par contre la fumée me tue, elle rentre dans mes poumons, mais ça ne va pas m'arrêter, c'est cool.

Rien de bizarre ou de drôle n'est arrivé lors de cette tournée ?
Shawn :
Haha, quelque chose de bizarre ? De loin notre premier jour, qui était assez dingue. On avait un vol de New Jersey à Berlin et on a raté notre correspondance entre Berlin et Francfort. C'était le bordel, on courrait de partout, ils ont dû revérifier nos sacs. J'espérais que ce n'était pas une indication du reste de la tournée. Certains sont aussi tombés malade mais c'était juste la différence de culture, le mal du pays, une atmosphère différente. Voilà...

Vous êtes donc en tournée avec Terror et Donnybrook, que penses-tu de ces 2 groupes et quels sont vos liens avec eux?
Shawn : Donnybrook et nous, ne sommes jamais venus en Europe avant, ça nous met au même niveau. Ici nous commençons juste. Le lien le plus évident est que nous sommes amis. Tous les groupes se connaissent, on est tous potes. D'un point vu professionnel, ce sont les premières fois ici pour Blacklisted et Donnybrook, nos groupes ont donc plus à prouver que Terror vu qu'ils sont venus ici auparavant. On ne sait pas si les gens vont nous apprécier ou pas. Tous les soirs nous faisons ce que nous faisons à la maison. Mais, ouais, nous sommes potes, on traîne ensemble, et c'est cool, c'est plus du fun que du business.

En 2005 vous avez sorti 2 disques. D'une part une réédition "We're Unstoppable" puis " ...The Beat Goes On", qu'est ce qui vous a poussé à rééditer votre démo et votre premier maxi "Our Youth IS Wasted"?
Shawn : La raison pour laquelle nous avons sorti " We're Unstoppable " est que Blacklisted était sur différent label que je ne peux pas citer, notre maxi " Our Youth Is Wasted " n'est pas sorti comme nous le souhaitions. Ils avaient un nouveau groupe avec un nouveau son et le label ne la pas bien bossé. En janvier 2005 on a travaillé sur un deal avec Deathwish, et ils ont dit qu'ils voulaient ressortir " Our Youth Is Wasted ", en rajoutant la démo, le tout repackagé, renommé, avec un nouvel artwork... De cette manière cela a créé une plus forte connexion avec le public pour Blacklisted. C'est la raison pour laquelle " We're Unstoppable " est sortie. Une fois sortie, on a remarqué une différence lors des concerts, les gens chantaient, tout le monde connaissait les chansons, Deathwish a vraiment rectifié les choses en travaillant dessus. Ca nous a aidé, cela nous a donné plus de confiance et nous continuons à voyager, nous faisons ce que nous faisons mieux. Voilà ce qui explique le mélange de la démo et de l'EP.

Blacklisted semble avoir puisé ses influences dans pas mal de styles : Hardcore Old School, New School, Punk... est-ce d'après toi, ce qui rend le groupe peut-être plus original que la moyenne des groupes hardcore ?
Shawn :
Je ne sais pas si cela nous démarque nécessairement. Cela vient de notre culture, on a écouté beaucoup de choses, du old school, du new school, et même du punk brute. J'aime à penser que la manière dont nous faisons le mix est différent, mais nous n'essayons pas de réinventer les choses ou de faire quelque chose d'innovent, mais nous y mettons notre propre personnalité. J'aime la manière dont cela sonne et j'espère que d'autres personnes aiment aussi. On écoute beaucoup de choses très différentes et ça se sent lorsque nous écrivons.

Quelles sont concrètement les groupes qui vous ont le plus influencé ?
Shawn :
Au sein du groupe, Cro-Mags, Bad Brains, Minor Threat en old-school. En new-school, personnellement pas mal de groupe des années 90 comme Snapcase, Earth Crisis et One Came Down mais rien de ces groupes n'apparaît dans notre musique. La haine de notre chanteur vient de Cro-Mags et de trucs comme ça. On écoute beaucoup de choses très différentes. On écoute aussi des trucs un peu barrés. Notre bassiste lui est à fond dans le metal.

En général, la musique de Blacklisted est très directe, très speed, agressive. A la fin de " ... The Beat Goes On ", vous avez une chanson instrumentale qui s'appelle " Mother Theresa " qui contraste vraiment avec le reste de votre répertoire. Elle me fait parfois un petit peu penser à du Deftones...
Shawn :
Je ne sais pas, c'est un peu dingue. Pour cette chanson notre guitariste et moi commencions à jammer, et Tim avait ce riff clair et doux qu'il voulait casser par une partie plus heavy. On a donc commencés à la jouer, et cette chanson a été enregistrée dans la même version qu'elle fut écrite à l'origine, on a eu cette idée un peu folle de faire un instrumental à la fin. On fait ce qu'on veut, on fait ça pour nous et si nous l'aimons et que personne d'autre ne l'aime, nous l'aimons quand même. Cette chanson a reçu de très bons retours assez surprenants. C'est une manière un peu différente de faire les choses. Ca a juste commencé par un jam et nous avons rajouté pas mal de choses en studio. Ca a fonctionné dès le début, c'est juste quelque chose de différent. Attendez-vous à voir plus de choses comme cela à l'avenir de la part de Blacklisted.

C'est un très bonne chanson en effet... mais pourquoi ce nom " Mother Theresa " ?
Shawn :
Et bien notre chanteur, George avait une tante décédée, il y a 2 été de ça et son nom était Theresa. Elle était une très bonne et très importante personne dans la vie de George. C'est une chanson en hommage à la famille de George.

Vos textes sont très personnels, assez sombres mais en même temps on sent des touches positives, pleines d'espoire. Est-ce vraiment ça ? Tu peux nous en dire un peu plus sur leur signification ?
Shawn :
Je ne suis que batteur mais je suis avec George constamment et tout ce qu'il écrit est très profond et personnel, mais en même temps il ne souhaite pas que ça soit seulement personnel, il veut que les gens puissent se retrouver dedans. Quelqu'un peut dire qu'il s'agit de textes violents ou pessimistes mais avec de l'espoir. Beaucoup d'autres disent qu'ils viennent de la violence urbaine et de la frustration. On vient de Philadelphie, peu de gens y sont heureux, ce n'est pas un endroit très joyeux. Donc écrire de cette manière est juste une partie de sois. En tout point, Philadelphie est négative, que se soit concernant les fans de sport qui sont les pires qu'il existe, les gens ont une mauvaise attitude... C'est juste que si tu es habitué à un certain milieu, à un certain mode de vie, et bien c'est comme ça que tu finiras. Nous sommes des produits de notre environnements. Une chanson comme "What's Wrong With George?", traite de lui-même mais certains pourront se retrouver dedans. Ses textes n'ont pas qu'un seul sens. Même avant d'être dans le groupe, lorsque je lisais les textes je me retrouvais dans une des lignes de chaque chanson. Je me retrouve toujours dans ces textes même si je ne sais pas du tout de quoi lui parle. C'est une très bonne chose concernant George, c'est un très bon chanteur de hardcore et un bon auteur, il est très bon dans la manière de transmettre ses émotions et sa haine aux gens qui ne sont eux-mêmes pas toujours heureux, qui sont vénère et qui ont besoin de ressentir le fait que des personnes soient comme eux. Il est très facile pour lui de faire ce genre de choses. Il y a toujours des gens qui viennent le voir pour parler de ses textes, cela signifie quelque chose. Les gens aiment ce qu'il dit, il les touche au plus profond. C'est très bien qu'un chanteur puisse faire ça actuellement, être honnête et que les gens s'en rendent compte. Nous ne sommes pas simplement un groupe qui passe par-là, je peux vraiment te dire que c'est 100% vrai et honnête, et j'espère que notre groupe est perçu de cette manière à chaque instant.

Pourquoi dis-tu que Philadelphie n'est pas une bonne ville?
Shawn :
Elle ne l'est pas, je ne sais pas, j'ai grandit là-bas, j'y suis né et vécu. Tout le monde n'y est pas heureux. C'est très urbain, et après avoir vécu aussi longtemps là-bas, il n'y a pas tant que ça à faire. Je n'aime pas rester là-bas, j'aime tourner, car lorsque je suis à la maison, je vois les merdes que j'ai vu ces 23 dernières années. Les gens se cassent après le lycée et tu n'entends plus jamais parler d'eux. Ce n'est pas mon milieu. J'y suis né, j'y ai vécu donc oui c'est mon milieu mais je préfère rester un touriste plutôt que de rester là-bas à parler avec les mêmes ânes avec qui j'étais à l'école.

Mais je pense que cela n'est pas propre à Philadelphie mais pour toutes les grandes villes du monde...
Shawn :
En tournant j'ai réalisé que tout le monde parlait des même choses à propos de leur ville. Je pense que les gens se font chier de partout. Peut-être que les choses vont mieux aller et peut-être que l'on devrait plus relativiser, je pense.

Toutes vos chansons n'excèdent pas les 2min de durée, est-ce quelque chose d'intentionnel de votre part de créer des chansons finalement assez courtes ?
Shawn :
à la base, on n'aime pas les chansons plus longues que 2 minutes je crois.
Tim : Tu dois aller droit au but, c'est tout.
Shawn : Je pense que les meilleures chansons sont les plus courtes comme 'Crossed Fingers', 'Coming Clean', 'Long Way Home', elles sont courtes, droit au but et donne ce que toutes les chansons doivent donner. Nous essayons de conserver des chansons relativement courtes. Avec Tim on avait parfois des chansons qui dépassaient les 2 minutes et on se disait qu'il fallait les raccourcir parce qu'elles étaient trop longues. Ca s'est juste passé pour 2 chansons. Mais la plupart du temps ça colle plutôt bien. Pour un album, on écrit, on joue, on chronomètre car au final l'album ne doit pas excéder 24 minutes. L'instrumental était une exception et la première fois que nous l'avons joué nous avons gardé toutes les parties, et nous savions que c'était la dernière de l'album, donc on la laissé. On ne s'assoie jamais en se disant " Bon cette fois on doit en faire une de 44 secondes ! ". je n'aime pas jouer des chansons de 3 minutes, ça fait un peu "mondain" au bout d'un moment. Je pense que les gens perdent leur intérêt si un groupe hardcore a des chansons de 4 minutes, ça fait beaucoup. De plus nous avons maintenant plus de chansons, des chansons courtes signifient plus de chansons dans le set. Les gens ne diront pas " S'il vous plaît, jouer cette chanson ou celle-ci ! ". En 30 minutes nous avons donc le temps de faire beaucoup de chansons. Nous essayons d'inclure et de donner aux gens une sélection correcte. On en joue beaucoup du nouvel album, tout ce que l'on faisait avant et les 2 chansons du Split (avec First Blood). Ca fonctionne pour nous, c'est donc très bien tous les soirs.

La cover de l'album ainsi que le nom de l'album semblent se référer à la vie, est-il vraiment question de cela ?
Tim :
C'est le battement du cœur et dans nos vies nous avons perdu des gens, de la famille l'année dernière, mais les battements continuent, et tu dois te lever le lendemain et continuer dans la vie, peu importe, les battements continuent. Pour nous, la musique est une issue et un mode de vie, donc si ma copine me plaque ou si mon père meurt, je peux toujours mettre mon casque et m'échapper avec la musique. Donc peu importe, les battements continuent avec ou sans nous.
Shawn : Dans les pires moments de ma vie, j'ai toujours eu la musique pour m'évader. Les battements continuent, même si cela signifie quelque chose de différent aux yeux de chacun. Pour nous cela a 2, voir 3 significations, mais le plus important c'est de se dire que peu importe ce qui se passera, je jouerai. Et à la maison, même si je passe de mauvais moments, je sais que je repartirai en tournée. Si quelqu'un de ma famille meurt ou si quelqu'un m'en fait baver, je sais que la vie continue, que la musique continue et qu'elle me donne une issue. Même en tournée, je suis stressé à un point que vous n'imaginez pas, mais le soir venu, je monte et je joue de la batterie aussi hard que possible. J'aime jouer ces chansons tous les soirs. C'est la plus facile et la moins chères des thérapies, je n'ai pas à aller chez un thérapeute ou un truc comme ça. J'ai ma musique et Blacklisted... Continuer à écrire avec Tim, et avec Georges qui crache ses poumons, Tim qui maltraite sa guitare et moi qui martèle mes fûts... c'est ce qui nous maintient jour après jour.

" ...The Beat Goes On" & "Our Youth Is Wasted" sont sorti aux US chez Deathwish Records, et en Europe chez Reflections Records. De notre point de vu de média, leur travail semble correct, quelle est ton opinion les concernant?
Shawn : Nous avons un fort lien d'amitiés avec Deathwish, se sont nos amis, ils aident le groupe. Ce n'est pas que du business que d'être sur ce label. On y va, on voit Tray, Paul, Nicole & Jake parfois, et on passe un bon moment à discuter, genre " On a ça comme projet pour le groupe " ou " votre cd a été chroniqué ici ! ". Avec Reflections, j'ai juste rencontré Marco et Yvonne sur la première date de la tournée, Tim leur parle sur internet sans arrêts. Ils font pas mal de choses pour nous, c'était cool de les rencontrer, ils ont fait des trucs sympas comme imprimer des posters, de cds, des tee-shirts spéciaux. Je n'en sais pas vraiment plus sur ce qu'ils ont fait mais je ne peux pas me plaindre. Les rencontrer était plutôt cool mais je n'entends que des histoires les concernant, par Tim.
Tim : Reflections nous cale 1 ou 2 interviews par jour, même lorsque nous sommes à la maison.

Tu peux nous parler de la scène de Philadelphie?
Shawn :
Je devrai dire le manque ! Philadelphie n'a pas vraiment de scène, les autres groupes font mieux que ceux de Philadelphie, à part nous, on a été chanceux. Les seuls concerts que l'on voit sont avec des groupes qui viennent jouer à Philadelphie. Il n'y a pas de scène locale, ça craint et c'est triste à dire.
Tim : il est très difficile d'être accepté en tant que groupe à Philadelphie si tu en viens. Très peu de groupes l'ont fait et les autres sont découragés, on a simplement été chanceux.
Shawn : On connaissait les bonnes personnes. Si vous êtes un jeune groupe de Philadelphie, bonne chance !
Tim : vous devez faire beaucoup de concerts, il semblerait que les gens ont un respect pour nous du fait de ce que nous avons accomplit, des choses que nous avons traversées. Maintenant ils nous prennent plus au sérieux et les gens viennent aux shows. Les concerts qu'il y a ramènent au minimum 300 personnes ou alors il n'y en a pas. Il n'y a pas de plus petits shows.

Quels groupes vous conseilleriez à quelqu'un étant fan de Terror, Donnybrook et Blacklisted ?
Tim :
hum Lion of Judah tourne actuellement en Europe, ils sont chez Lockin Out Records, ils sonnent comme Burn. Ils sont assez uniques. Autres groupes que les gens apprécient : First Blood, Snake-Eyes, Internal Affairs, ce sont des groupes de L.A. Un autre groupe de Deathwish aussi qui s'appel Cloke and Dagger.
Shawn : Guns Up va bientôt arriver.
Tim : Essayez de regarder chez Rock Vegas Records, Deathwish, Bridgenine, les meilleures nouvelles signatures sont chez eux.
Shawn : The Loved Ones, Smoke or Fire
Tim : Renee Heartfelt.
Shawn : Je ne sais pas si ces groupes vont venir ici mais ce sont des groupes à découvrir.
Tim : Testez aussi Cro-Mags, Bad Brains, Agnostic Front... (Rires)


Questionnaire de Pivot avec Shawn :

Quel est ton mot préféré? Burger
Le mot que tu détestes? Kebab
Qu'est ce qui te rend créatif? Les vidéos de Batterie
Qu'est ce qui te rend spirituel? rien
Qu'est ce qui t'émeut? Rien
Qu'est ce qui t'énerve? Les bouts plats
Ton injure préférée? Fuck
Quel est le son que tu préfères? Le silence
Le son que tu détestes? Les tondeuses
Le lieu que tu détestes le plus? Ma couchette
La personne qui t'a le plus influencée? Ma couchette
Quels étaient tes héros plus jeune ? Mike Schmidt et Pete Rose (joueurs de Baseball)
Quelle profession aurais-tu voulu faire? Gangster
La profession que tu ne voudrais jamais faire ? Gangster
Si Dieu existe, que voudrais-tu qu'il te dise à ton arrivé au paradis ? " On va te laisser entrer ! "


Interview Laureline & Manu
Traduction Manu




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