2003/2004
seront donc marqué par la reformation de Loudblast, alors quelques
explications sur ce qui vous a poussé à remettre le couvert
? Qu'est ce qui a changé en quatre ans pour vous redonner le
goût ?
François
: Y'a trois ans à peut près
l'orsque l' on a fait le concert pour la fondation qui s'était
créé pour Chuck
Shuldiner, Nico n'était déjà plus disponible
donc on a fait appel à Alex, ami de longue, et pendant 5/6 jours
on a répété des titres de Death. Les sensations sont
revenues tout de suite , en plus le concert s'était super bien
passé. A la base il n'était pas question de reformation,
mais ça a fait monter un buz, l'envie est devenue un besoin !
On s'est demandé ce qu'on allait faire, une tournée comme
on nous le proposait, mais trouvait pas ça crédible si on
avait pas de nouveau matériel, alors on s'est dit ok, on se remet
au travail.
Hervé : Ensuite avec les emplois du
temps de chacun, il fallait trouver les créneaux pour pouvoir bosser
ensemble ce qui n'est pas toujours évident. Puis voilà,
on y est ! On est en plein enregistrement, l'album sort le 20 février.
Quand on lit les interviews accordés à la presse à
l'époque du Split, on a vraiment l'impression, même si vous
le dite clairement, que Loudblast n'est pas totalement terminé.
Vous pensiez à l'époque que c'était vraiment fini
ou qu'un jour ça allait repartir ?
François : En ce qui me concerne,
c'était fini, on était fatigué, on se voyait vraiment
pas à remettre à travailler ensemble. " Fragments "
a été assez difficile a accoucher, on en a un peu chié.
Peut être parce que déjà, il était plus difficile
de travailler entre nous.
Hervé : Ouis c'était un arrêt
définitif ! C'était d'ailleurs l'une des conditions quand
on a décidé d'arrêter, on s'etait dis pas de "
retour " etc
! En fin de compte on est là quoi ! Mais
c'est cool, on a tous changer d'état d'esprit. Humainement, y'avait
pas de problèmes, mais musicalement je pense qu'on avait tout dit
à cette époque et qu'il fallait arrêter. Fallait pas
faire l'album de trop et comme disait François, " Fragments
", on l'a accouché dans la douleur, on a mis du temps, on
a mis des années à le faire. On avait même la matière
de faire un album entre deux, qu'on a dieux merci pas sorti !!!
François : Puis voilà, le fait
de rejouer ensemble, ça a été un déclic, car
on avait tous plus ou moins des activités à côté,
le studio, d'autres groupes, l'emploi du temps était assez chargé,
on a retrouvé des sensations, et un plaisir différent. On
a vu que la machine des Loud pouvait encore fonctionner, alors pourquoi
se priver ? Entre guillemets, on fait parti des meubles, alors
On
a envi de jouer, on joue. On se pose pas la question, même si le
Split était honnêtement définitif ! Loudblast, c'est
une entité qui existe malgré nous si tu veux. On est les
moteurs, mais de toute façon, cette entité existera !
Le seul membre n'ayant pas souhaité recommencer
l'aventure est Nicolas Leclerc, le guitariste. Vous pouvez nous éclairer
un peu plus sur ce point ?
Hervé : Il n'a plus envie de faire
de la musique. Moi je pense personnellement, et je ne suis pas le seul,
qu'il en avait déjà plus très envie sur la fin des
Loud. Il s'investissait moins voir des fois pas du tout et puis quand
on s'est arrêté, y'a eu quelques signes qui nous ont bien
prouvé que pour lui, la musique, s'était du passé
déjà, quand on a fait le concert pour Chuck, il a dit non
catégoriquement. Par la suite quand on a réellement décidé
de se reformer, l'idée ne nous ait même pas venu de lui redemander,
de toute façon s'était Alex, si il acceptait bien sur, on
ne se voyait pas faire des auditions etc
François : C'est un peu réducteur
mais on respecte quand même son choix. Mais avec Alex, c'est naturel,
notre histoire est liée depuis le début, depuis le Split
LP en 87 et c'est comme si c'était écrit à l'avance
presque. Une envie qui enfin s'accomplie. Là on a tout le matériel,
on va pas se priver, et si ça plaît, tant mieux ! C'est la
première condition de toute façon quand tu fais un album,
ou quand tu joues, tu dois d'abord te faire plaisir! On fait pas ça
pour un business quelconque. A l'age qu'on a, si on voulait faire du vrai
business, on ferait autre chose, d'ailleurs c'est ce qu'on fait (Eclat
de rires général). On multiplie les activités.
Alex, donc ton intégration s'est faite assez
naturellement au sein de Loudblast. Tu as remarqué des différences
majeures entre Loudblast et Agressor, peut-être dans les méthodes
de travail ?
Alex : Pas trop au niveau des méthodes
de travail mais plus dans le style, c'est pas du tout la même façon
de composer ! Les méthodes de travail au niveau des répetes
c'est exactement la même chose, mais au niveau du style c'est totalement
différent. C'est pas du tout mon jeu là, quand je joue dans
Agressor, je joue mes riffs, et quand je joue dans Loudblast, je joue
les riffs de Steph donc déjà, y'a une différence.
C'est pas ce qui est le plus problématique. Humainement parlant,
y'avait pas soucis puisqu'on se connaît depuis longtemps, On a écouté
les mêmes choses au même moment pratiquement, et après
c'est juste une question de personnalité du groupe car Loudblast
c'est un style bien spécial aussi ! Donc moi faut que je m'intègre
là-dedans, je vais amener un peu de ma patte mais ça va
être du Loudblast, y'a pas de soucis.
Bon alors ce nouvel album ? A t'il un nom ? Combien
comportera t'il de morceaux ? Quand la sortie est-elle prévue ?
Hervé : Donc il sort le 20 février,
il s'appel " Planet Pandémonium " et il y aura 11 titres.
François : Quelques titres "
Bow Down ", " The Scarlet Mist ", " Days In Black
",
" Vanity "
Hervé : Puis, " Pain Brothers
" déjà disponible sur le sampler Metallian dans une
version légèrement modifiée
Le morceau, "Pain Brothers " justement,
que l'on a eu l'occasion d'entendre sur le sampler Metallian du mois de
septembre, sent le Loudblast à plein nez mais s'éloigne
vraiment de votre dernier album studio " Fragments ", et aurait
peut-être tendance à se rapprocher de disques plus anciens,
mais en même temps ce morceau paraît être une sorte
de " melting-pot " de tout ce qu'a pu élaborer Loudblast
depuis 1986. Votre sentiment par rapport à ça ?
François : Bonne analyse ! Certainement que l'on est d'une
humeur plus brutal qu'au moment de " Fragments " qui est pour
moi un album de heavy, on s'entend sur le terme de " heavy ",
on va pas commencer à mettre des étiquettes. Mais comparé
à " Desincarnate " qui est dans une ambiance plus death-métal,
je crois c'est plus l'humeur du moment, des riffs plus sombres, plus death
et avec peut-être un esprit plus concit qu'à l'époque
de " Desincarnate ", des constructions plus simples, plus destinées
au live et voilà, entre heavy et death-métal. Mais bon t'as
dit du Loud pur jus, ouais on s'y attache ! C'est qu'on sait faire, c'est
ce que l'on aime bien faire, brutal et mélodique, un mix entre
les deux, ça a toujours été un peu la chimie.
Hervé : Avec nos idées actuelles,
avec ce que l'on a écouté récemment et ce que l'on
a écouté auparavant, tu vois, ça va être encore
une fois un " melting-pot " de tout. On va pas refaire du "
Cross The Treshold " ! On va pas faire du Loudblast de 94, on va
faire du Loudblast de 2004 !!
Qui a écrit les textes pour cet album ?
François
: C'est moi principalement.
Quelles ont été tes sources d'inspirations
pour ce nouvel album, de quoi traite les textes ?
François
: Conscience écologique, sans vouloir donner de messages
! L'inspiration m est venue des hommes de pouvoir qui font n'importe
quoi, que se soit au niveau écologique, au niveau de la gestion
de leur pays, ou la guerre. Y'a qu'à regarder les actualités
!!! Et en particulier le mal que l'on fait à la terre, tout ce
qui s'est passé, pour être plus précis, je pense
notamment aux arsenaux militaires en Russie qui sont entrain de croupir,
des Tchernobyl en puissance, ou les gazages en Irak, toute la désinformation
Y'a
t'il un esprit diabolique qui chapote tout ça ? Qu'est ce qui
se passe ? Pourquoi on s'éloigne de l'état naturel auquel
on aspire naturellement ? Y'a un constat un peu sombre sur la façon
dont on vie, sur la gestion de la vie. Il me semble que les hommes étaient
bien plus en harmonie dans des temps plus anciens par exemple au temps
des celtes ou d'autres civilisations chamaniques. Voilà, tout
ce que je te dis là en vrac, y'a des ingrédients de tout
ça pour la conscience, dans ce que l'on raconte. Donc on s'éloigne
un peu du côté " cul " mais bon ça reste
cru quoi, bien que le " cul " reste notre activité
principale ! (Eclat de rires générale)
Hervé : Mais bon, on a fini d'en
parler quoi ! (rires)
Si
on ne connaît pas Loudblast pour sa musique, certains, surtout
dans le milieu du Tattoo, connaissent Loudblast pour l'artwork ou visuels
de ses disques, réalisés à plusieurs reprises par
un artiste de Roubaix d'origine polonaise, Bolek
Budzyn.
Pouvez-vous nous parler un peu de lui, et allez-vous recollaborer ensemble
?
François : Ouais tout à fait,
il fait parti de l'alchimie Loudblast lui aussi. Et là cette
fois-ci, il crée carrément une uvre pour nous, un
peu par rapport à ce que l'on vient de dire. Tous les ingrédients
qui sont là vont se retrouver dans la pochette ! Pur jus Bolek
quoi ! Avec ses couleurs et ses personnages : c'est la marque des Loud
!
Vous
êtes tous des acharnés de travail, faut bien le reconnaître,
pendant cette période de séparation vous n'êtes
pas restés inactifs. Vous pouvez nous expliquer un peu ce vous
avez fait pendant ces quatre années?
Hervé : Ben moi, j'ai monté
Clearcut avec Steph, on a fait un album, une tournée..pour ceux
qui en ont entendu parlé, et puis après j'ai intégré
Black Bomb A
depuis bientôt 2 ans déjà, donc tout ça prend
vite du temps, beaucoup de travail, beaucoup de concerts avec Black
Bomb A et un nouvel album qui sort lui le 03 février.
......................................................

J'ai eu la chance de ne pas m'être arrêté de jouer,
juste un an en fait, qui m'a permis, comme tout le monde de prendre
un peu de recul sur tout ça. Donc voilà, j'ai pas vraiment
quitté le circuit, en tout cas, la scène, ce qui est pour
moi la chose la plus importante pour un musicien, et pour moi en particulier.
Moi, je vis que pour la scène en fait.
François : Steph et moi avons monté
le LBLAB. Juste après le Split des Loud il nous restait les locaux
ici, à Roncq. On ne manquait pas de sollicitation et Steph avait
d'ailleurs déjà commencé à produire pour
les copains, des démo etc
Et on a décidé tous
les deux d'investir, de conserver les locaux qui était déjà
fonctionnel au niveau studio, et d'investir dans du matos et puis de
se mettre au travail, et on a pas débandé depuis. On passe
notre vie ici, dans le studio et petit à petit, le studio est
devenu viable donc on a créé une structure, une société
avec locaux de répétitions,
, ça nous a pris
tout notre temps quand on crée une structure, on oublie un petit
peu la vie de famille.
Et en même temps, on a tout à disposition pour pouvoir
répéter dans des conditions idéales, concilier
nos activités pour les uns et les autres !. Tu peux demander
aux Black Bomb, ici c'est un épicentre, un lieu où on
aime bien se retrouver et où on essaye de donner tous les outils
pour que les musiciens soient performants que se soit côté
studio ou côté salle de répète, et à
commencer par nous, on a fait comme si c'était pour nous.
J'ai ma petite idée sur la question, mais
pourquoi ce nom, LBLAB
?
François
: Et ben c'est Lucienne Boutonneux ! (éclat de rire) Notre
mère à tous !
Hervé : Private Joke
François : " LB ", c'est
Loudblast. C'est aussi un des logos de Loudblast, et au départ
c'est Steph et moi, donc
et j'ai aussi oublié de préciser
que l'on s'est associé aux deux guitaristes de Noflag pour monter
la structure " LBLAB
".
Pas mal de groupes du nord sont venus enregistrer
ou répéter ici. Mais également de plus en plus
de groupe hexagonaux, je pense notamment à Boost, Black Bomb
A, Gameness, aux poitevins d'Inside Conflict, mais aussi aux bressans
d'Act Of God, pour ne citer que quelques exemples. A ton avis, à
quoi est dû ce succès ?
François : Le succès je sais
pas, mais je peux te parler de l'idée de base. C'était
de
créer une structure où les musiciens comme nous, puissent
trouver des gens et des compétences, le même langage et
des outils performants pour optimiser leurs créations. Faut dire
que nous dans les années 80, tu peux demander à Alex,
quand on faisait du thrash, on parlait pas le même langage. On
arrivait dans des studios, les mecs savaient faire des pubs ou du rock
n' roll, mais ils ne comprenaient rien au son ou à ce que l'on
demandait. C'est pour ça que nos premières production
sont très très moyennes.
C'est le fait d'avoir travaillé avec des
producteurs comme Scott Burns (Deicide, Sepultura, Death, Obituary
)
et Colin Richardson (Napalm Death, Machine Head, Fear Factory, Discharge,
The Exploited
) qui vous ont amené François et Stéphane
au travail de studio ?
François : Ben oui, c'est là
qu'on a apprit le métier. On était dégoûté
du résultat des productions de nos albums en France que soit
le Split LP ou le premier album " Sensorial Treatment ", enregistré
à Paris. Donc nous l'une de nos conditions puisque l'on avait
le vent en poupe à l'époque, quand on a signé chez
Semetery, s'était d'allé enregistrer nos albums dans l'antre
du death-métal, chez Scott Burns qui est une idole pour nous.
Tout ce qu'on écoutait sortait de là où une bonne
moitié ! Pour nous s'était le rêve et là
on a fait les " buvards ". On a aspiré tout ce qui
se passait. La première année où on est allé
aux Etats-Unis, c'était avec l'ancien batteur d'Agressor pour
" Desincarnate " et on y est retourné pour " Sublime
Dementia " avec Hervé. Et là à nouveau on
s'est peut-être laissé un petit peu dépasser par
la technique et la technologie. Pas au sens où on ne savait pas
l'utiliser mais on l'a trop utilisée. On s'est un peu perdu,
on a fait des nuds dans la production. Une production trop propre,
trop soignée, trop chirurgicale nous convenait un petit peu moins
et c'est là qu'on s'est tournée vers Colin Richardson
avec l'idée d'une production bien plus " baveuse "
et avec notre savoir on a produit " Cross The Treshold " sur
un 16 pistes, avec Colin Richardson qui est venu mixer. Une production
complètement différente mais qui sonne bien. Ptêtre
mise à part la basse ? (rires)
Hervé : " Fragments "
on l'a fait à l' " Impulse Studio " avec Francois Gabert
notre ingé son de l'époque qui fait encore partie de notre
nouvelle aventure, plus les intervenants du studio, et Colin est juste
venu mixer là-bas. C'est une super expérience.
François
: Puis ça nous laisse beaucoup plus de temps chez nous
parce que c'est pareil, les Loudblast sont aussi clients du LBLAB, la
structure commercial veut que ça fonctionne comme ça,
et donc pour le même budget on s'offre tellement plus de temps
ici, on a besoin de répéter ici, et ça nous permet
de composer en studio.
Des projets d' expansion par la suite, dans d'autres
domaines?
François : Déjà, on
veut créer une salle de répète supplémentaire,
organisée façon studio, avec une régie où
les groupes pourraient être indépendants, où il
pourrait y avoir des productions personnelles ! Ensuite agrandir le
studio.
Pour en revenir à Clearcut, un titre assez
particulier devrait figurer sur la compilation " Face Nord "
consacrée aux groupes du nord, à paraître début
2004.
Hervé, tu peux nous en dire un peu plus sur ce titre et sur l'avenir
de Clearcut ?
Hervé : Clearcut de toute façon
reste un projet pour Steph et moi. Je pense qu'on refera un album plus
tard parcequ'on s'est bien amusé à faire le premier, en
fait on s'est lâchés, carrément. Pour ce titre sur
la compile, il n'était pas du tout prévu que l'on fasse
en, on nous l'a demandé, on a trouvé un peu de temps pour
le faire, on la fait. C'est un titre en français, ça risque
de surprendre pas mal de gens d'entendre Steph chanter en français.
Et puis voilà, y'aura un album de Clearcut. Quand ? J'en sais
rien. Pour ma part je suis déjà suffisamment pris par
Black Bomb A et Loudblast et remettre Clearcut là-dessus ça
va être difficile pour l'instant donc je pense ptêtre 2005,
on verra. Mais on a vraiment l'envie d'en refaire un et Régis
qui était le guitariste va aussi faire partie de l'aventure Loudblast
puisqu'il est le lighteux de Loudblast, et Mathias qui joue dans Unswabbed
dont l'album va sortir très bientôt, va lui aussi va avoir
beaucoup d'activités. Clearcut, y'aura un album, plus tard,
..plus
tard.
A l'heure actuelle, où en est Agressor,
" Medieval Rites " le dernier album étant
sorti en 1999 ?
Alex : A moitié en suspend, à
moitié en activité puisque je suis comme Hervé,
je joue un peu partout et où je peux. Depuis 1999 il est sorti
la suite de " Medieval Rites ", " Spirit Of Evil ",
le maxi avec vidéo et y'a d'ailleurs Steph qui fait les curs
sur un morceau, un morceau qu'on a enregistré ici au LB pendant
la session " Chuck Shuldiner ". Et après plus rien
puisque l'on est parti en tournée entre temps, je suis monté
jouer avec les Bloodthorn.
Depuis deux ans j'ai plus trop rien fait en musique, puis on a reparlé
de jouer avec les Loud donc j'ai bougé à Lille. Donc Agressor
pour l'instant, on répète comme on peut mais y'a un DVD,
les remix des albums et un nouvel album mais je ne sais pas quand je
vais l'enregistrer, j'espère fin 2004, quelque chose comme ça.
Autrement le DVD devrait sortir en 2004, y'a un buf avec Hervé
et Jam (ndlr.François) sur une reprise de Death d'ailleurs, tiré
du concert du Midem, concert anniversaire d'Agressor. Donc voilà,
j'ai ça comme projet, mais je sais pas du tout à quelle
date ça va sortir, parce que ça prend du temps de tout
faire !
Problèmes que rencontre tous les artistes
et surtout les petits, le piratage de la musique sur Internet et le
gravage ! Vous vous positionné comment en tant qu'artiste, producteur
par rapport à ça ?
François : Faut acheter les disques,
sinon on ne vit pas ! En ce qui concerne les Loud, c'est vrai qu'à
l'époque du dernier album c'était moins d'actualité,
on la pas encore vécu, on va voir. Mais faut acheter les albums,
c'est ça qui fait vivre la prod.
Hervé : De toute façon, on
ne peut pas dire " Ne gravez pas l'album ! " ou " Ne
téléchargez pas l'album sur le net ! ", chacun fait
ce qu'il veut mais on encourage à acheter l'album, pas seulement
le notre mais les plus petites productions.
En France il y a toujours eu des groupes de qualité
mais on sent vraiment que depuis quelques années les choses ont
vraiment évolué. Quel est votre regard par rapport à
tous ces groupes qui émergent d'on ne sait où, dont la
sincérité est plus que discutable et dont la médiatisation
est assez importante?
Hervé : Mais tu parles de quels
groupes ? Mais dis-nous des noms ? (Rires)
Tu parles d'un créneau musical récent? Genre de la musique
nouvelle ?
François
: Un genre où on se plaint beaucoup ?
Ouais voilà !
Hervé : Ben sans commentaires. Ce qu'on appel néo-métal
j'en écoutes pas personnellement, ou très peu par curiosité.
Bon ce qui est vrai par rapport à quelques années, sans
vouloir faire le vieux ou le gourou, les groupes savent jouer, souvent,
quand ils arrivent. C'est à dire que les premières prods,
sont des trucs biens, y'a du soin. Pour notre part on a commencé
des groupes ont savaient pas jouer, on a appris à jouer !
Maintenant les gars arrivent, ils ont 20 balais, et ça joue.
Tant mieux ! Maintenant, après, la sincérité musicale,
ça les regardent. Maintenant c'est vrai que quand t'as des groupes,
des mecs qui ont 20 ans, super médiatisés, qui sortent
des albums, qui en vendent des dizaines de mille, bon ben c'est vrai
que des fois ça peut laisser un goût amer.
François : Moi ça me laisse
sur ma faim ! J'ai pas ma dose de riffs depuis quelques années.
Je trouve qu'il y a moins de création qu' à l'époque
ou on avait que l'embarras du choix. C'était des groupes de guitares,
, des solos bien composés et ça c'est un petit peu perdu.
Y'a une niche écologique qui est un petit peu vide là,
en France. Pas en Allemagne, y'a qu'à allé voir chez les
voisins, ça marche. Moi j'en ai envie en France, et on va s'appliquer
à remplir cette niche, on va bien voire si ça marche.
Agressor fait parti de la même mouvance, c'est clair !
Depuis ces dernières années qu'est
ce qui vous a vraiment plu dans la musique et plus particulièrement
dans les musiques électriques ?
François : Dimmu Borgir, là
j'ai ma dose de riffs ! J'étais pas vraiment porté sur
le black métal ces dernières années mais je dois
avouer que si je veux des riffs de heavy métal, j'écoute
du black. Y'a des putains de riffs chez Dimmu, chez Immortal, chez d'autres
en général. Ils ont une attitude que j'aime bien, il se
passe quelque chose, d'assez sincère.
Alex : Pour moi beaucoup beaucoup de black-métal,
tout ce qui est scandinave. Et rien avoir avec le métal, mais
l'électro-indus ça me plaît assez. Le mélange
de la techno vachement sombre, à la limite ambiance goth, j'aime
bien. Ca marche bien en Allemagne et dans les pays scandinaves. Voilà,
c'est les trucs d'il y a 2/3 ans.
François : Le métal, c'est
pas du tout ce que j'écoute le plus. J'écoute beaucoup
de musique électro, les Chemical Brothers, ou Yellow, du reggae,
du hardcore, tout quoi !
De la disco, du charlet à contre, j'adore quoi ! A partir du
moment où c'est joué et où je trouve quelque chose!
Mais je suis moins porté sur le rap même si y'a des supers
prod qui sortent au niveau des sons, c'est plus au niveau du parlé
que c'est moins à mon goût, mais je dois bien reconnaître
la qualité de ce qui sort aussi. J'ai pas de limite, même
si j'ai pas ma dose de riffs ! (Rires)
Hervé : Je pense que y'a pas énormément
de choses qui me plaise actuellement j'écoute toujours Slayer
mon influence première, j'adore Tool. A part Gojira qui m'a super
impressionné ces derniers temps, je suis sur ma faim en se moment
!
Vous avez énormément tourné
par le passé, en ayant côtoyé sur scène la
crème du death-métal international et des groupes de renoms
comme Sepultura, Ministry, Suicidal Tendencies, Death et j'en passe.
Mais y'a t'il des groupes avec lesquels ça vous ferait vraiment
plaisir de jouer ?
(En cur !!) : SLAYER !!!
Hervé
: Jouer avec Slayer et mourir, tout va bien !! (rires)
Concernant la scène, vous auriez des petites
anecdotes à nous dévoiler, qu'elles soient amusantes,
choquante ou même triste ?
François : C'est toi la mémoire
Hervé !
Hervé : Ouais je sais pas
une anecdote qui me vient comme ça, festival à Poitiers
ou Limoges, je sais plus, avec G.B.H. . Les mecs étaient arrivés
complètement bourrés et ça c'est terminé
avec des jets de boue sur scène.
François
: Chose qui ne nous ait jamais arrivé !
Hervé : D'être bourré
? Jamais ! En tout cas jamais avant de jouer ! En tout cas pas moi !
Des anecdotes y'en a tellement c'est dur d'en citer comme ça
!
François : Les G.B.H étaient
assez impressionnant avec leurs packs de bières, c'était
des palettes !
Hervé : Les L7 aussi, des grosses
crados ! Enfin bon !
François : Elles sont pas avouables
les anecdotes !! (Eclats de rires)
D'après ce que vous disiez à l'époque,
début 99, avant la sortie de " A Taste Of Death ",
vous aviez recensé pas mal d'inédits durant votre carrière
et nombreux sont ceux qui ne sont pas apparus sur " A Taste Of
Death ". A l'occasion de la sortie de ce nouvel album, une réédition
discographique complète est prévue. Ces disques seront-ils
similaires aux pressages précédents ou contiendront-ils
des bonus Vous pensez un jour les exploitez tous définitivement
?
Hervé : C'est en cours donc on ne
peut pas trop en parler. Il est prévu de ressortir des albums
antérieurs, mais y'a rien de fait. Nous on aimerait en tout cas,
car on sait que y'a plusieurs albums que l'on ne trouve plus donc pas
mal de gens aimeraient peut-être les trouver. En tout cas on est
pour le faire ! Maintenant est-ce que ça se ferra, on sait pas
encore. Pour ce qui est des inédits, "No way !!! ".
Y'en a quelques-uns uns sur " A Taste Of Death " et puis s'il
en reste, personnellement, je mettrai mon veto.
François : Ouais les inédits
c'était des démos ou des trucs comme ça, des versions
antérieures. Faut qu'on regarde dans les tiroirs, c'est entrain
de croupir au froid.
Hervé : J'ai peur que ça
ne passe pas la sélection ! On ne se fait aucun cadeaux, quand
" on fait de la merde ", on se dit " on fait de la merde
!! ". Actuellement quand on réécoute des trucs fait
y'a trois mois on hésite pas à se dire que l'on fait de
la merde, alors si on ressort des vieilles D.A.T ou d'autres supports
d'il y'a 5/6 ans, je pense que l'on va être impitoyable, ou agréablement
surpris, mais je pense que l'on sera impitoyable ! On verra.
Et comme je disais justement, s'il y a des rééditions
des albums précédents, vous prévoyez peut-être
d'y inclure des bonus ?
Hervé : Ca serait sympa ! Ca serait
attractif en tout cas ! Mais ça serait peut-être plus de
l'image, je pense que l'on a plus de matière en image qu'en musique.
François : Ouais, là on trouvera
des anecdotes !
Hervé : On a des images des making-of
des albums qu'on a pu faire. Je pense que l'on a plus de matière,
et ça sera ptêtre plus sympa que de mettre des morceaux
supplémentaires avec des sons un peu moyens.
Bon alors, question un peu stupide je l'admets,
je vous demande pas le nombre d'heures et de minutes, mais vous êtes
reparti pour combien de temps ? Pas simplement pour cet album ?
Hervé : Non, non, on est repartit
! On s'est pas donné de limite, pas de durée.
François : La machine est en marche,
elle marche bien. On a différentes activités, alors maintenant
un cycle d'album des Loud, je peux pas te dire ce que ça va prendre
mais la machine elle est là, elle existe, à nous de l'utiliser
à bon escient.
Hervé : Là, on fait l'album,
après, la scène, reprendre des sensations
François : Se foutre sur la gueule !(Rires)
Hervé : Il est prévu plusieurs
tournée, puis certainement un album après. C'est pas un
coup publicitaire : " un album, une tournée, et salut !
".
François : On peut pas trop en dire car on va être
prit par le temps mais on a déjà un projet juste derrière,
pour la fin d'année on l'espère. J'en dit pas plus parce
qu'il faut que l'on trouve le temps de le faire, de le réaliser,
mais on verra.
Quelque chose que vous auriez souhaité
rajouter ?
Hervé : Je vais dire ce que je ressens,
moi personnellement. Pour ceux qui auraient un doute, c'est un album
sincère, c'est pas une reformation purement financière,
avec un but intéressé. Le but intéressé
c'est de nous faire plaisir et de faire plaisir à ceux qui attendent
cela. Après chacun pense ce qu'il veut.
Un dernier mot pour les lecteurs d'Hammerock?
Hervé : Ben rendez-vous à
Lyon, au Transbordeur je crois, le 22 avril.
François : Venez nombreux, on va
vous donner votre dose de riffs.
INTERVIEW
Bernard pivot avec Herve Coquerel
1. Ton mot préféré :
Fichtre
2. Le mot que tu déteste : Ludique
3. Ta drogue Favorite : Le sexe
4. Le son, le bruit que tu déteste : Le réveil
5. Ton juron ou insulte favorite : Bordel de merde
6. Homme ou femme pour illustrer un nouveau billet de banque :
Evelyne Thomas
7. Le métier que tu n'aurais pas aimé faire : Flic
8. Dans quelle plante ou animal aimerais-tu te réincarner :
Ganja
9. Si Dieu existe, qu'aimerais-tu qu'il te dise lors de ton arrivée
au paradis :
Ben, t'es déjà là ?
Interview réalisée par Manu
...........................................................Forum
de Loudblast
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